Un clafoutis, un !

Par un dimanche pluvieux et venteux, il fallut se résoudre à affronter les éléments pour se rendre d’abord au bureau de vote, (cela m’autorise à râler à loisir ), ensuite la disette n’étant pas loin, un détour par le marché s’imposa. Nous voilà dotés d’un melon charentais local et de cerises d’un carmin soutenu et dodues, idéales en vue du concours annuel de crachat de noyaux ! Las, la cerise n’avait d’idéale que l’aspect, seul remède à cette déception : un clafoutis. Il m’arrive de plus en plus fréquemment de m’emporter sur le manque de goût de nos fruits et légumes actuels. À cause des transformations apportées aux variétés plus anciennes, les cultures actuelles ont sûrement des rendements supérieurs et sont, à force de croisements, moins sujettes aux maladies, la vie des agriculteurs en est certainement moins difficile, cependant n’est pas Panoramix qui veut ! Les créateurs de semences nouvelles qui déposent leur « trouvailles » ne sont pas toujours des gourmets. Dans mon enfance, qui remonte à la nuit des temps, les arbres fruitiers, noyers, cerisiers… étaient grands, hauts, duraient plusieurs générations et en fin de vie, leur bois servaient en menuiserie, c’était déjà l’écologie. Aujourd’hui, les arbres sont à hauteur d’hommes pour faciliter la cueillette, ils sont miniaturisés, mais le goût l’est également et je doute fort qu’ils soient un jour transformés en meubles de bois massif. Vous l’aurez compris, mes cerises du jour étaient assez fades, avec un noyau énorme, d’où un ajout substantiel de vrai Kirsch pour doper mon dessert.

Recette

Essuyer les cerises dans un linge propre. Beurrer généreusement un plat en porcelaine à feu, saupoudrer légèrement de sucre vanillé. Préchauffer le four à 190°C. Répartir les cerises sur deux étages en rangs serrés dans le plat. Réserver.

Dans une terrine, tamiser ensemble la fécule de pomme de terre et le sucre, ajouter les oeufs et fouetter vivement pour obtenir un mélange mousseux, ajouter la crème et le Kirsch, mélanger et continuer à fouetter doucement. Verser l’appareil sur les cerises et enfourner pour 30 minutes de cuisson. Abaisser la température à 170°C  pour 15 minutes supplémentaires.

        

Vérifier la cuisson, si nécessaire prolonger de 5 minutes environ. Laisser tiédir un peu avant de déguster.

       

 

Après avoir réservé les noyaux, attendre la fin des intempéries pour procéder au concours de noyaux, la maîtresse de maison appréciera.

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4 commentaires

  1. Est-ce que le jet de noyaux permet à de futurs cerisiers de s’implanter ? Si oui il va falloir procéder à une sélection … Ton clafoutis est tout à fait différent du mien et je ne doute pas qu’il est très gourmand. Le kirsch en effet est indipensable. Biz

    1. Dame Menus Propos, c’est une excellente idée, seulement une fois cuits, je doute que les noyaux restent fertiles, de toute façon même sans cuisson, je doute qu’on puisse arriver à une culture quelconque. Il faudrait récolter des noyaux de très vieux cerisiers. Tu peux garder les noyaux de tes clafoutis et on fera un concours quand vous reviendrez ! Bises

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