La violette de veau !

Ne vous méprenez pas, je ne me suis pas prise d’un enthousiasme subit pour la viande suite à ma victoire au Foodcamp. Notoirement, mon alimentation n’est pas un modèle d’équilibre. Si je préfère un éclair à une tranche de jambon, il n’en va de même pour mon Goûteur N°1. Contrairement à moi, c’est un omnivore tout à fait normal. Il privilégie une alimentation équilibrée et variée laquelle donne la part belle aux fruits et légumes, avec ce qu’il faut de protéines pour éviter diverses carences en vitamines. La semaine dernière, avant mon départ, il a rapporté un morceau de veau qu’il voulait transformer en blanquette. Normalement, il fait cuire seul la viande qu’il consomme. Cette fois, la viande n’étant ni parée, ni coupée, j’ai proposé à mon Goûteur de cuisiner sa blanquette. Ma bibliothèque ne comporte pas que des livres de pâtisserie, j’ai aussi des ouvrages classiques que je consulte de temps en temps. L’occasion de faire des recherche dans le livre de Raymond Oliver,  » La cuisine« , un de mes premiers livres de cuisine.

Recette

Commencer par couper les légumes en petits morceaux. Pour les carottes violettes, prévoir des gants sous peine de se retrouver avec la paume des mains empourprée. Parer la viande, la couper en morceaux et la faire revenir rapidement dans de l’huile d’olive sans prendre couleur, égoutter et réserver dans une assiette. Dans la cocotte, ajouter les carottes, les poireaux, le céleri, les oignons et l’ail haché menu. Laisser colorer, mélanger. Ajouter le bouquet garni, le zeste du citron, les morceaux de viande et la glace de poulet. Couvrir à peine avec de l’eau bouillante. Saler, poivrer, porter à ébullition, écumer. Couvrir la cocote et laisser mijoter 1 heure environ.

    

30 minutes avant la fin de la cuisson de la viande, éplucher les carottes restantes, les couper en petits morceaux, les glacer dans un peu d’huile dans une casserole, ajouter une petite louche de liquide de la cocotte, poursuivre la cuisson à couvert à feu doux, goûter, saler si nécessaire. Éplucher les champignons, les laver rapidement, les couper en quatre et les citronner. Enlever la première peau des oignons, les couper également en quatre. Cuire les champignons avec les oignons à feu moyen dans un peu d’huile, saler.

Lorsque la viande est cuite, l’ajouter aux carottes glacées, verser une petite louche de bouillon de cuisson de la viande, poser la branche d’estragon sur le dessus, couvrir et tenir au chaud.

    

Passer le bouillon de la blanquette au chinois, le faire réduire pour confectionner la sauce. Fouetter les jaunes d’oeufs et la crème dans une terrine, toujours en fouettant, ajouter une louche de bouillon réduit, puis le reste du bouillon. Remettre dans la casserole chauffer à feu très doux, la sauce ne doit pas coaguler.Au moment de servir, mixer la sauce.

Servir dans des assiettes chaudes avec un riz pilaf, ajouter la viande, les carottes glacées, les champignons et les oignons. Verser un peu de sauce sur le riz et parsemer d’estragon haché. Présenter le restant de sauce à part dans une saucière.

Le pouvoir colorant des carottes violettes, mon dada actuel, est tel que la viande et la sauce ont changé de couleur, d’où le nom de cette blanquette. Apparemment, mon goûteur a apprécié cette version de la blanquette. En écrivant ce billet, je me rends compte que je n’ai même pas goûté la sauce, ni la viande bien entendu ! Profitez bien de cette blanquette, il se passera sûrement un certain temps avant que je publie une recette de viande !

Quand vous lirez ces lignes, je ne pourrai cuisiner avant un certain temps, mais il y a de grandes chances que je rapporte de l’ail des ours plein mes bagages ! Avant cela comme tous les ans, je serais à Salzburg pour le festival de Pâques.

À très bientôt, à Pâques, n’oubliez pas, le chocolat est à consommer avec modération !

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14 commentaires

  1. C’est drole quand meme,. ta cuisine est vraiment a l’oppose de la mienne. Je crois que je serais incapable de cuisiner un ingredient que je n’aime pas, de ne meme pas gouter le rendu final. Et visiblement tu t’en sors tres bien 🙂

    Bon voyage et bonnes Paques.

  2. Bon voyage alors !
    Je n’imaginais pas que les carottes violettes déteignaient ainsi… Je pensais que c’était comme les carottes « normales », oranges, quoi… Surprenant. j’en achèterai demain si j’en trouve, ça serait rigolo !
    Bises
    Cath

  3. Bon voyage Vanille
    Les carottes rouges déteignent comme les betteraves c’est drôle!
    joyeuses Pâques à tous

  4. intéressant dommage que je ne lise que maintenant ta recette j’ai mis à cuire en cuisson lente une épaule de veau dans mon delicook un peu avant 5h ce matin, j’aurais pu la transformer en blanquette, je garde pour une prochaine fois , pas très viande non plus mais j’ai des enfants en vacances et eux ils sont comme ton goûteur !

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