À force de voir ma nièce exhiber des chouquettes gonflées et des madeleines bossues à en lécher l’écran, il fallait bien que je réussisse à maîtriser ces classiques de la pâtisserie française : roulement de tambour ! Les chouquettes me font moins peur, j’ai commencé par les madeleines. C’est vraiment ballot, rageant et vexant de porter le prénom éponyme de ces douceurs et de n’avoir jamais vraiment produit une madeleine digne de ce nom, dorée, gonflée, bossue, dodue, l’exemple type de gourmandise immédiate, à l’oeil et au palais. La Munichoise me faisait remarquer, tout le monde aime les madeleines, sans pour autant faire référence à la littérature qui nous plonge dans un état second. Pour la cuisson, j’ai choisi celle de Manue, qui assure une magnifique bosse. Pour la dégustation, l’astuce de Mercotte de les réchauffer, pour les déguster tièdes, ajoute encore à la béatitude. J’ai augmenté les quantités initiales d’un quart environ car je prends toujours de très gros oeufs, les autres ingrédients donc à l’avenant.
Recette
Fouetter le sucre et les oeufs pendant 10 à 15 minutes au robot ménager. Tamiser ensemble la farine et la levure, chauffer doucement le beurre à 60°C, il commence tout juste à mousser. Procéder de même avec le lait additionné du miel, ne pas dépasser les 60°C. Quand les oeufs sont bien montés et mousseux, ajouter le lait miellé, puis la farine et la levure tamisée.
Travailler délicatement à la maryse, incorporer les zestes, puis le beurre fondu. Réserver au frais pour 24 heures. Le lendemain, préchauffer le four à 240°C. Mélanger la pâte à nouveau, verser dans une poche à douille et remplir les moules jusqu’à 5mm du bord. Enfourner pour 4 minutes, baisser la température à 180°C et poursuivre la cuisson pendant 8 minutes. Laisser tiédir 2 minutes avant de démouler et débarrasser sur une volette. Déguster avec un bon café, un thé Earl grey ou un chocolat pour les plus gourmands.
Le seul reproche qu’on puisse faire à ces madeleines, comme à beaucoup d’autres petits gâteaux, nul besoin de les réchauffer, elles disparaissent trop vite. Comme je ne vais pas tarder à recommencer, je mettrai de la main de Bouddha dedans. Les mains de mon bouddha sont quasiment à point, mais je n’ose pas les cueillir.
Un vin d’Alsace Gewurztraminer Vendanges Tardives, aromatique et fruité sublimera ces petites merveilles qui, comme vous le dites, disparaissent beaucoup trop vite!!
Merci pour cet article qui met l’eau à la bouche 🙂
Merci pour la suggestion, je ne suis pas assez calée en oenologie pour proposer les boissons qui mettent les plats en valeur.
Une recette qui me plaît bien mais il manque le nombre d’œufs dans les ingrédients. Merci par avance de la réponse et pour le partage.
Merci pour la lecture attentive, je suis vraiment tête en l’air, j’ai indiqué la quantité d’oeufs.
Oh, avec le zeste de cedrat, ce devrait etre extraordinaire.
Il faut vraiment que je me décide à les cueillir.
Béatitude ? Comme tu y vas Dame Vanille. Je plaisante bien-sûr. Je comprends que l’on atteigne cet état quand on voit les tiennes. A tester absolument.
Tu n’es jamais tombée en pâmoison après un plat sublime !
Elles sont somptueuses ! Quelle bosse magnifique !
Bises
Hélène
Merci Hélène, bises.
quelle bosse magnifique !
Merci beaucoup.
Eh oui ! le secret de la bosse est le repos de la pâte au frais. Pour ma part j’ai ma recette de madeleines depuis que je suis adolescente ( il y a bien longtemps ! ), plus simple que la tienne mais qui a toujours eu beaucoup de succès .
En ce moment je bois du thé parfumé. Il me manque justement les madeleines pour accompagner mon petit déjeuner ….
Coucou Dame Vanille
J’ai emprunté la recette et nous nous sommes régalés; J’en ai fait pour nous et à offrir que des échos positifs. Merci mille fois d’avoir partagé la recette.
Maintenant que j’ai essayé les deux, je ne saurais dire quelle est la meilleure, il faut que je recommence !Biz
j’ai cliqué trop vite quand je la publierai je viendrais toquer à ta porte. Biz bien cordiale
Merci mille fois pour cette très bonne recette.
J’aime ces madeleines légèrement croustillantes et tellement fondantes.
Par contre je n’ai pas vraiment senti le goût du citron.
J’ai utilisé du miel de châtaigner, (fort en goût) c’est peut-être pour cela.
Merci aussi de m’avoir fait connaitre la main de Bouddha, agrume que je ne connaissais pas.
Comme je ne n’utilise pas de miel de châtaignier, je peux difficilement savoir si son goût masque celui des zestes. Après, je pense qu’il est possible d’augmenter la quantité de zestes ou de prendre des zestes plus parfumés, à essayer. Merci pour le retour.