Étant enfant, aussi loin que je me souvienne, qu’il vente ou qu’il neige, à Pâques comme à la Toussaint, il y avait toujours de la soupe à la maison pour le dîner. Les parfums n’étaient guère variés : velouté de légumes, soupe à l’oseille, soupe poireaux pommes de terre, bouillon de légumes au tapioca ou aux vermicelles, soupe légère à la tomate et aux carottes nouvelles vers les beaux jours et plus rarement notre grand-mère nous faisait un tourin blanchi à sa manière, j’ai cherché dans son grimoire sa version, sans succès. Cette bordelaise exceptionnelle, cuisinait souvent de tête et sans filet !
Vous en conviendrez la variété n’avait pas vraiment cours ! Presque toutes les conditions étaient réunies pour me faire détester la soupe, surtout quand elle était accompagnée de l’incontournable : » Mange ta soupe, tu vas grandir » !
Effectivement, pendant très longtemps je n’ai pas cuisiné de soupes, et puis petit à petit, j’ai remangé de la soupe et donc a fortiori à en cuisiner. Aujourd’hui pour perpétuer la tradition, il y a très souvent des soupes en entrée et j’essaie de varier les ingrédients, les parfums et les couleurs en fonction des saisons.
Un potage, c’est un mets réconfortant qui peut presque remplacer un repas, il suffit de voir le succès récent des bars à soupe. Pour étoffer mon catalogue de consommés, veloutés, potages j’ai pioché à droite, à gauche dans mes lectures, les blogs, chez les chefs et plus simplement en allant au marché. À la base, il y a toujours des légumes, des fruits. Des herbes, des fleurs et des épices pour accentuer le côté gourmand. En ajoutant des Flädli, omelettes légères roulées comme en Suisse, des blinis au parmesan, quelques coquillages ou encore des espumas fromagées, mes soupes se suffisent à elles-mêmes.
La soupe pourpre aux agrumes, vient de chez Aude. La crème de poires et à la Fourme de chez Mireille.
Récemment, j’ai trouvé celle au fenouil chez Edda. Si je ne sers pas de la soupe à chaque repas, j’en cuisine très souvent maintenant. Aujourd’hui ma carte des soupes est variée et j’aime vraiment ça, presque autant que le chocolat !
En effet quelle carte de soupes.
Comme toi je n’aimais pas la soupe étant petite, je tournais, tournais ma cuillère jusqu’à ce que « l’autorité » m’oblige… Aujourd’hui j’ai plaisir à la déguster et je sais pourquoi. Parce qu’il y a bien souvent qu’un légume transformé en soupe alors qu’à l’époque c’était plusieurs légumes mixés. La seule avec plusieurs légumes que je dévore c’est le minestrone de Mr. Menus Propos. Bises. Merci pour le clin d’oeil.