Chaque fois que nous allons à Salzbourg avec la Munichoise au moment du festival de musique de Pâques, je regarde régulièrement un dessert particulier dans les restaurants locaux. Si certaine bloggeuse est toujours à la recherche d’un idéal brioché, mon Graal, à moi, est ce dessert mythique, du moins pour les autrichiens. Ce n’est pas n’importe quel dessert, avec ses coquilles, il me rappelle plus l’opéra de Sidney. Il obéit en fait à une architecture rigoureuse, composée de trois énormes collines aériennes répondant à une réalité historique ou plutôt géographique : cela représenterait les 3 montagnes qui entourent Salzbourg. C’est ce que nous dit la petite histoire au sujet de ce dessert et serait l’invention au 17ème siècle de la maîtresse en titre d’un prince archevêque régnant de l’époque, l’un n’empêche pas l’autre !
Pas d’improvisation possible pour ce dessert, j’ai fait appel à un enfant du pays pour ma première tentative : Gernot Hicka, chef du Goldener Hirsch, célèbre établissement au coeur du vieux Salzbourg, mélange désuet de confort, de tradition et d’une certaine condescendance.
Recette
Préchauffer le four à 220°C, beurrer un plat à gratin ovale, verser le sucre vanillé, verser la crème fleurette et enfourner jusqu’à ce que les bords soient caramélisés. Pendant ce temps, fouetter les blancs d’oeufs avec la pincée de sel à petite vitesse, ajouter 1/3 du sucre en poudre et continuer de fouetter. Incorporer lentement le reste du sucre et le zeste de citron, fouetter jusqu’au bec d’oiseau puis encore un peu à pleine vitesse pour emmagasiner un maximum de bulles d’air. Battre le jaune d’oeuf pour le détendre et l’incorporer aux blancs délicatement. Sortir le plat du four, monter la température à 250°C.
Montage
À l’aide d’une corne, façonner 3 montagnes en s’aidant de la paroi du bol pâtissier, les déposer dans le plat ovale, saupoudrer de sucre glace, nettoyer les bords du plat et enfourner pour 5 à 6 minutes. Déguster immédiatement, ces montagnes ne sont que du vent et s’écroulent rapidement !
Et bien figure-toi que celle-là aussi fait partie du graal. Quand nous partions en Grèce avec mes parents en voiture, une fois il y a eu une escapade en Autriche avec un arrêt à Insbrück. J’ai encore en mémoire ce dessert aérien. J’ai a do ré.
SI je viens, tu m’en feras, dis ?
Merci pour le clin d’oeil.
La question est quand viens-tu ? Ce sera avec plaisir, tu me préviens à l’avance que je mette aussi mon Dirndl pour faire couleur local !
Il a l’air vraiment divin ce dessert et ne semble pas compliqué à faire. Il me tente… 😉
C’est spectaculaire, mais finalement pas difficile et on peut varier les goûts en remplaçant le caramel par toutes sortes de compote de fruits.
Un dessert qui m’intrigue et que je suis certaine d’aimer, il faudra que j’essaie.
C’est une idée fantastique, merci pour la petite histoire!
J’avais goûté aussi, il y a bien 30 ans de cela … Dis donc, c’est vrai qu’il ressemble à l’opéra de Sydney … Pas difficile à mettre en oeuvre … je vais essayer …
Bisous et bon weekend
Hélène
hum miam miam !
Bon samedi à toi
bisous
C’est très bon en effet mais pour information, les montagnes sont des collines qui entourent Salzburg: le Kapuzinerberg (le mont des Capucins), le Mönchsberg, et le Festungsberg.
Merci pour l’info. Jusqu’à présent, je ne connaissais que le Mönchberg pour avoir décoré l’entrée du musée pour un évènement.