Dans la série rangements et redécouvertes, une recette me tiens particulièrement à coeur. La recette n’est pas récente du moins dans ma mémoire. Il s’agissait un peu du Graal de notre mère qui s’est évertuée pendant très longtemps à reproduire un dessert emblématique de notre grand-mère paternelle : la couronne de pommes. Dès la saison des pommes, nous épluchions des camions entiers de pommes, en multipliant les variantes sans jamais réussir à retrouver la “petite madeleine” de notre géniteur, à moins qu’il n’eût trouvé là le moyen de satisfaire sa gourmandise tout en stimulant notre imagination. Lorsque Marie-Claire avait publié sa recette des pommes de sept heures, cela avait fait tilt dans ma mémoire. N’ayant que quelques poires sous la main, j’ai fait un essai. Essai transformé et hautement réussi à mon goût. Je n’ai pas les papilles de mon père, mais je suis persuadée qu’il aurait plébiscité cette version.
Recette
Préchauffer le four à 120°C, éplucher les poires, les citronner. Couper les poires en deux, enlever le trognon et les parties ligneuses, les couper en très fines lamelles dans le sens de la largeur.
Verser le reste du jus de citron, mélanger le sucre et les graines de vanille. Beurrer les cocottes, disposer en rosace une première couche de poires, ajouter un peu de sucre à la vanille, un copeau de beurre et ainsi de suite, jusqu’à épuisement des ingrédients.
Bien tasser au fur et à mesure, mettre le couvercle et enfourner pour 5 heures environ. Laisser refroidir dans le four. Démouler avec précaution. Servir tiède avec quelques sablés ou avec une quenelle de glace à la vanille, pourquoi pas les deux pour les plus gourmands.
Après cuisson, les poires ont diminué de moitié, il est sûrement préférable de tasser les fruits dans une seule cocotte assez haute. On a l’impression de manger un bonbon, pas très économique mais délicieux. Un vrai dessert d’hiver qui embaume la maison.
Je peux en faire avec des pommes? J’ai très envie et je n’ai pas de poires.
Une phrase me chocotte un peu : « Après dégustation, les poires ont diminué de moitié »… ce qui doit être bien normal à mon avis, à moins que ce soit « après cuisson » que les poires aient diminué de moitié…
Merci pour cette recette de famille et bon mois de février!
Merci beaucoup Diane pour ta lecture attentive, l’erreur est rectifiée. De cette façon, je m’aperçois que le mot « chocotte »prend un sens différent du nôtre. Chez nous on l’utilise pour dire avoir peur. Bon dimanche à vous deux, sans oublier Mademoiselle Sushi bien au chaud sous ses coussins.
Quel chic dans cette cocotte transparente!
Dès que Mr. Menus Propos revient du marché avec des poires je teste. Je m’en lèche les babines d’avance.
Les petites cocottes sont finalement trop petites. Comme les fruits réduisent de plus de la moitié, je crois qu’il serait préférable de cuire dans un moule à soufflé couvert ou une grosse cocotte.
5h ça m’arrête un peu mais qu’est ce que ça doit être bon !
Ce qui est long, c’est aussi de trancher les fruits, surtout si on est nombreux. Il vaut mieux éplucher à plusieurs pour éviter une oxydation trop rapide.
cela me rappelle un gâteau aux pommes qui cuit longtemps et qui caramélise… ça a l’air trop bon
Je te reprends la recette, Adrien m’a ramené des Abate. Bon dimanche!
Tu verras, c’est un véritable bonbon.Bisous